WALTER SPANGHERO BIO (wikipedia)

Jeunesse, famille

Plan représentant des espaces verts aménagés sur et autour d'un rond-point.

Entrée du village de Bram, réputé grâce à la famille Spanghero.

Walter Spanghero est né le à Payra-sur-l’Hers1 (Aude). Walter est un prénom masculin allemand et anglais, d’origine germanique, qui est courant dans la région d’origine de ses parents2,Note 1. Il se marie le 3 et il a un fils unique prénommé Xavier4.

Son père, Dante Ferrucio Spanghero, immigré du Frioul5, arrive en France dans les années 1930 pour y gagner sa vie comme maçon6. La gale du ciment le rend inapte à la profession et il rentre en Italie. Après avoir quitté à nouveau son pays natal pour rejoindre Montréal, il s’installe à Bram en 19367. Il épouse Roméa, elle aussi immigrée italienne, en 1938 à Mirepoix, en Ariège8, pour donner naissance à une famille nombreuse de six garçons et deux filles. Il travaille à la ferme, ils « vivent chichement, les repas sont frugaux », se souvient Laurent Spanghero, le fils aîné6. Dante Ferrucio Spanghero joue au rugby à XV dans le club local de Bram7.

Les six garçons jouent au rugby à un haut niveau, Walter et Claude deviendront même internationaux. « On faisait tous 1,90 m et plus de 100 kilos, alors la presse en a fait ses choux gras, de la fratrie Spanghero », se rappelle Laurent6.

Walter est le troisième de la lignée. Ses cinq frères sont Laurent, Jean-Marie, Claude, Guy et Gilbert. Claude est 22 fois international9 (dont sept aux côtés de son frère), il fait partie de l’équipe première du Racing Club narbonnais10 tout comme Laurent, Jean-Marie11 et Guy. Gilbert joue notamment à Graulhet. En 1966, un sujet de l’émission Les Coulisses de l’exploit est réalisé au sujet de la fratrie Spanghero, reportage assuré par le journaliste sportif Roger Couderc2. Le benjamin a dix-neuf ans de moins que l’aîné. Maryse et Annie sont les deux filles3.

Walter Spanghero aide d’abord à la ferme. Il est amoureux de la terre, très attaché au travail bien fait. À l’âge de douze ou treize ans, il va traire les vaches dès 5 heures du matin, avant de partir pour l’école et fait de même le soir5. « Alors que j’étais pensionnaire à Saint-Joseph de Limoux, à l’âge de 13 ans, un professeur a voulu m’adresser un coup de pied. Je l’ai évité et l’enseignant est allé se fracasser la cheville contre un banc. Mon père, convoqué, était mort de honte. Alors, il m’a dit : « si les études te vont pas, tu vas venir avec moi aux champs » », se souvient Walter Spanghero12. Il devient garçon de ferme.

Débuts avec Narbonne et en équipe de France

Vue d'un petit stade de rugby. Des poteaux de rugby et la pelouse au premier plan ; une tribune couverte en béton et un projecteur sur sa droite en arrière-plan

Walter Spanghero commence le rugby à XV au haut niveau sur la pelouse du stade Cassayet de Narbonne.

Walter Spanghero commence tardivement le rugby à XV à 17 ans à Bram2. Il rejoint Narbonne en 19612 et il joue en équipe première de 1961 à 1975. En 1964, les Narbonnais et Walter parviennent à disputer les demi-finales du championnat de France (défaite 8-3 contre la Section paloise, future championne de France). En quart de finale, Walter Spanghero se distingue en deuxième ligne pour une victoire 11 à 0 sur Montferrand13.

Il est retenu pour effectuer la tournée de l’équipe de France en Afrique du Sud après un match de sélection, disputé à Pau en juin 196414. Alors présent au bataillon de Joinville, il doit sa présence dans le groupe français à l’absence du troisième ligne centre de Toulouse Jean Fabre, blessé au nez15. Walter Spanghero reçoit sa première cape à l’âge de 20 ans le 1,Note 2. Il est retenu pour affronter les SpringboksNote 3 à Springs. Les circonstances sont peut-être les plus difficiles possibles16. La pression est importante17, la précédente tournée de l’équipe de France de rugby à XV en 1958 en Afrique du Sud ayant été la première tournée d’une équipe de rugby à XV représentant la France dans une nation du Commonwealth de l’hémisphère SudNote 4,18 qui a en plus abouti sur une victoire finale dans la série de test matchs (avec une victoire et un match nul). Il est ainsi aligné aux côtés de Benoît Dauga, 22 ans16. La France domine le match grâce au pack d’avants17, et prend l’avantage sur un essai de l’ailier Christian Darrouy16. Les Sud-Africains manquent une transformation et la France s’impose 8-6Note 5. Walter Spanghero est la révélation et l’homme du match17,16,19. Pour le troisième match de la tournée disputé contre la Western Province, le jeune joueur est essayé au poste de pilier20.

Walter Spanghero découvre en 1965 le Tournoi des Cinq Nations avec une sélection le à Colombes contre l’Écosse. Lors de France-Irlande en 1966, au début de la seconde mi-temps, après une charge du joueur narbonnais, le public se lève, et scande son nom. L’émotion est forte pour le jeune joueur21,22.

Les tournées dans l’hémisphère Sud sont rares, les déplacements en Roumanie moins appréciées des amateurs de rugby. Le Tournoi, lui, « suscite un engouement formidable », selon Claude Dourthe21.

Nouvelles tournées et Grand Chelem

Une nouvelle tournée en Afrique du Sud en 1967 lui vaut le surnom de « Iron Man » (« l’homme de fer ») de la part des Sud-Africains16. Lors de celle-ci, il dispute le premier test, à Durban. Il subit un K.O. lors d’une bagarre23. Pour la première fois de son histoire, l’équipe de France subit une défaite lors d’un test disputé en Afrique du Sud23. Il est aligné au poste de troisième ligne aile à Bloemfontein où les Français subissent une nouvelle défaite, 16 à 3. Pour le troisième test, à Johannesburg, il évolue de nouveau au poste de troisième ligne aile lors d’une victoire 19 à 1424. Malgré une blessure contre le Northern Transvaal, match considéré comme l’équivalent d’un test, rencontre où il inscrit un essai, il se rétablit rapidement pour disputer le dernier test, au Cap. Cette rencontre se termine sur un score nul de 6 partout dans lequel il inscrit un essai25,Note 6.

Gros plan représentant un homme en costard, portant un badge autour du cou, et des lunettes sur le nez. Il a des cheveux frisés gris.

Jo Maso, coéquipier de Walter Spanghero en club de 1968 à 1975 et en équipe nationale de 1966 à 1973.

Walter Spanghero connaît en 1968 un autre fait d’armes, avec un Grand Chelem obtenu dans le Tournoi des Cinq Nations 1968 dans des conditions étonnantes. « C’est bien simple, note Spanghero, nous n’avons été que quatre à disputer les quatre matchs, Cester, Campaes, Carrère et moi26. » Après les deux premiers matchs du tournoi, les sélectionneurs acceptent d’organiser un match de démonstration à Grenoble juste avant l’ouverture des Jeux olympiques. L’équipe de France, qui avait « fait la troisième mi-temps le soir précédent », se souvient Christian Carrère, s’incline face à une sélection du Sud-est mené par les frères Guy et Lilian Camberabero. Cette défaite provoque de gros changements : huit nouveaux joueurs sont appelés par rapport au test précédent27. Cette rencontre est ainsi fatale à la première ligne formée de Abadie, Cabanier et Gruarin, aucun de ces joueurs ne disputant ensuite de matchs avec les Bleus28.

Pour le dernier match disputé au pays de Galles, le terrain est très difficile28 (« C’est bien simple, explique Christian Carrère en 2003, aujourd’hui le match serait reporté »), la météo est détestable, le jeu est cantonné devant26,28. Alors, « un match engagé, quoi » — avoue Walter Spanghero26 — a lieu. « Le pied est fait pour se mouvoir de haut en bas dans une mêlée ouverte. Jamais comme un balancier. C’est vrai, je suis un peu sorti « tatoué » de cette rencontre, mais en entier26. »

Côté club en 1968, Walter Spanghero et les Narbonnais parviennent à disputer les demi-finales du championnat de France (défaite 14-9 contre Toulon29) puis à gagner la finale du Challenge Yves du Manoir (victoire 14-6 contre Dax).

L’équipe de France, après son premier Grand Chelem, connaît une série de défaites. Celle-ci débute par trois face aux All BlacksNote 7, puis une face aux WallabiesNote 8 lors de la même tournée30, rencontre où il inscrit son premier essai avec le maillot bleu. C’est ensuite deux défaites face aux Springboks en France31 et une défaite à Bucarest face à la Roumanie. Pour le premier match du tournoi face à l’Écosse, le forfait de Jean Salut dans le couloir menant au terrain nécessite un réajustement qui oblige Benoît Dauga à descendre de deuxième ligne au poste de troisième ligne centre, Spanghero, titulaire de ce poste de numéro 8 depuis 1967, étant repositionné en troisième ligne aile32,33. Après une défaite à Paris lors de cette rencontre, puis en Irlande lors du match suivant, Walter Spanghero renonce à être sélectionné : il montre ainsi qu’« il ne défend pas le maillot tricolore en songeant, avant tout, à garder sa place pour le match suivant34. » Après une nouvelle défaite contre l’Angleterre, la dixième consécutive pour l’équipe de France, il est rappelé pour disputer le match face au pays de Galles, qui compte alors deux victoires en deux rencontres35. Pour la première fois en équipe de France, il est désigné capitaine, avec l’appui du président de la République française, Georges Pompidou16,36, d’une équipe de France qui compte quatre autres joueurs narbonnais : Jo Maso, Gérard Sutra, Gérard Viard et René Bénésis. Il conduit son équipe à un match nul à Colombes contre le pays de Galles finalement vainqueur du Tournoi des Cinq Nations 196935. Invité à prendre le commandement de l’équipe, il n’accepte cette fonction qu’en exigeant les pleins pouvoirs de préparation et de commandement, et les obtient. Toutefois, Guy Basquet manœuvre pour ne pas les lui conserver37.

Après avoir été victime d’une blessure au genou, Walter Spanghero, souffre d’une fracture à la main38 et il ne peut pas jouer le match de l’équipe de France le contre la Roumanie39. Bien que rétabli, il n’est ensuite pas utilisé lors du tournoi de l’année 1970. Il s’en étonne, déclarant que Basquet ne tient pas ses promesses40 — entre Benoît Dauga et Walter Spanghero, Guy Basquet aurait tranché16. Les relations entre ces deux forts caractères n’ont pas toujours été faciles, comme l’avoue Christian Carrère41. Le Narbonnais fait son retour en novembre de la même année à Bucarest où la France s’impose difficilement face à la Roumanie sur le score de 14 à 342. Les sélectionneurs, désirant privilégier la touche contre l’Écosse lors de la première rencontre du tournoi 1971, préfère Jean-Pierre Bastiat à Walter Spanghero pour le poste de deuxième ligne42, choix confirmé lors du match suivant face à l’Irlande. Avec le nul à Dublin, les sélectionneurs font de nouveaux changements, alignant en deuxième ligne une paire inédite avec Walter et Claude Spanghero, lequel obtient à cette occasion sa première sélection43 face à l’Angleterre à Twickenham (rencontre terminée sur un score nul). Les frères Spanghero sont de nouveau associés en deuxième ligne lors du dernier match, face au pays de Galles, les Gallois venant obtenir en France le sixième Grand Chelem de leur histoire44. La paire des frères Spanghero n’est pas reconduite lors du premier test de la tournée en Afrique du Sud suivante, Claude conservant son poste mais Walter occupant un poste de troisième ligne aile. Les Français, bien que dominateurs en touche, s’inclinent à Bloemfontein sur le score de 22 à 9. Blessé lors d’un match de semaine, Walter Spanghero doit déclarer forfait pour le test de Durban, terminé sur un score nul de 8 partout45.

Capitaine de l’équipe de France

Absent lors des deux tests face aux Wallabies en novembre, puis face à la Roumanie, Walter Spanghero est de nouveau oublié lors des deux premiers matchs du Tournoi. Pour le dernier match de l’équipe de France disputé au Stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes, le 26 février 1972, face à l’Angleterre46, Walter Spanghero est rappelé et désigné capitaine47. « Je suis très heureux de revenir en équipe de France et d’en être le capitaine. Je tâcherai d’être digne de la confiance des sélectionneurs47. » La France, où Claude Spanghero évolue en deuxième ligne48, s’impose largement sur le score de 37 à 12. Walter Spanghero marque le cinquième des six essais tricolores sur une charge après avoir pris le ballon de fond de touche49,50. C’est la plus lourde défaite de l’Angleterre en France46,51,Note 9. Jean Lacouture ne tarit pas d’éloges dans Le Monde : « C’est le jeu jubilant et juteux qu’a fait jaillir, de coup de gueule en coup de rein, ce centurion prodigue qu’est Walter Spanghero. On l’a vu mauvais, le grand Walter, on l’a cru fini ; mais ce samedi, il a entraîné ses camarades avec une sorte de frénésie, jouant de trois armes qu’il n’avait jamais réunies de la sorte en faisceau : entrain communicatif, souci d’être le premier dans tous les chocs, habileté de main invraisemblable chez un tel colosse52. » Blessé, il ne dispute pas le dernier match des Français dans ce tournoi, où Dauga prend sa place en no 853. Il dispute toutefois un match amical face à l’Irlande, match que la France joue à Dublin pour aider la Fédération irlandaise, privée de deux rencontres du Tournoi face à l’Écosse et le pays de Galles en raison du conflit nord-irlandais53,Note 10. En club, le RC Narbonne s’incline en demi-finale du Championnat de France 1971-1972 contre Brive 9-754.

Lors de la tournée en Australie, il dispute les deux tests face aux Wallabies, un match nul 14 partout à Sydney, puis une victoire 16 à 15 à Brisbane où Walter Spanghero inscrit le dernier des trois essais français55. La France s’impose ensuite en Roumanie sur le score de 15 à 656.

La France commence l’année 1973 par une victoire 16 à 13 au Parc des Princes face à l’Écosse en ouverture du Tournoi des Cinq Nations 1973. Elle accueille ensuite les All Blacks, toujours au Parc des Princes, le 10 février 1973. Les hommes de Walter Spanghero s’imposent 13 à 657. Nouvelle envolée lyrique de Jean Lacouture dans Le Monde : « Ces deux joueurs, Walter Spanghero et Max Barrau, ont dominé le match comme on vit jadis Jean Prat et Yves Bergougnan en contrôler d’autres. Ce Walter de granit, avec sa tête de l’île de Pâques, ses mains en forme de chistera et son cœur de combattant de la liberté, a imprimé un rythme étonnant au lourd pack groupé autour de lui et donné à ses colosses, faits pour coller au sol, une impétuosité insoupçonnée. S’il est vrai que la force de pénétration résulte d’une combinaison entre la masse et la vitesse, il faut attribuer à la fantastique mobilité de Spanghero, ce samedi, la puissance de percussion d’un pack qui, dominé en touches, a gagné plus de ballons que son célèbre vis-à-vis et accompli sa mission de conquête comme aucune ligne d’avants français depuis la retraite de Michel Crauste58. » C’est la première et seule défaite des All Blacks dans l’un des cinq test-matchs qu’ils disputent au cours de leur tournée en Europe. Et la deuxième victoire des Français contre les Néo-Zélandais, dont la première datait de 1954Note 11. Après cette victoire, les Français s’inclinent à Twickenham, 6 à 14, puis battent les Gallois à Paris sur le score de 12 à 359. Pour le dernier match international de Walter Spanghero, ils ont ainsi la possibilité de remporter le Tournoi lors du dernier match, disputé en Irlande, mais s’inclinent sur le score de 4 à 659. Pour la première fois depuis 1910, les cinq équipes sont ex æquo, chacune remportant les deux matches joués sur son terrain60.

Gros plan sur un homme dans la soixantaine, des cheveux poivre et sel hirsute, se trouvant devant une paroi publicitaire

Guy Novès, coéquipier de Walter Spanghero en club de 1975 à 1977, répond ici à une interview en 2015.

Finale de championnat de France et période toulousaine

Éliminés en huitièmes de finale du championnat par le futur champion, Tarbes, sur le score de 12 à 1161, Walter Spanghero et les Narbonnais s’imposent sans génie en mai 1973 en finale du Challenge Yves du Manoir 13-6 contre l’AS Béziers54. Initialement suspendu pour deux matchs pour « manquement à ses devoirs de capitaine » lors des incidents du match Dax-Narbonne, Walter Spanghero, dans un entretien au quotidien régional le Midi libre du , fait part de son mécontentement envers l’arbitre, le délégué sportif et les dirigeants de la FFR. Un comité directeur se réunit et le suspend jusqu’au 31 mars62. Début mars, la peine est assortie d’un sursis63.

Walter Spanghero parvient en 1974 à disputer la finale du championnat de France avec le Racing Club narbonnais. Ils affrontent le voisin, l’AS BéziersNote 12. Côté narbonnais, sont alignés dans le pack d’avants Walter, Claude et Jean-Marie Spanghero avec à l’ouverture Jo Maso64. Narbonne inscrit deux essais et mène 14-10. Sur un coup de pied, Walter Spanghero est à la réception ; plaqué, il ne lâche pas le ballon. Les Biterrois reviennent 13 à 14 avant de marquer un drop dans la dernière minute sur un ballon pris sur lancer adverse en touche64,65,66,67,68. La semaine suivante, Walter Spanghero et les Narbonnais parviennent toutefois à remporter pour la deuxième fois consécutive la finale du Challenge Yves du Manoir, face au CA Brive (1973 puis 1974)69,70.

Puis Walter Spanghero joue au Stade toulousain de 1975 à 1977 pour deux saisons aux côtés de Jean-Pierre Rives et de Jean-Claude Skrela71. Narbonne s’oppose d’abord à son départ72,Note 13, mais Walter Spanghero peut jouer le avec le Stade en troisième ligne (Jean-Pierre Rives – Walter Spanghero – Jean-Claude Skrela) pour une défaite à domicile 18-6 contre Béziers73. Guy Novès et Serge Gabernet disputent également ce match. Le , Walter Spanghero joue à Narbonne avec le maillot du stade contre le RC Narbonne et trois de ses frères, équipe dont il a été capitaine dix ans, pour s’incliner 25-15 en huitième de finale du challenge Yves du Manoir71. La saison de championnat est compliquée et le maintien difficilement assuré74. En 1976-1977, Toulouse parvient en huitième de finale du championnat de France75 et s’incline 17 à 16 après prolongation contre Nice76. Le club de Toulouse aide Walter Spanghero lors du démarrage de son entreprise de location de voitures77. Il aide à son tour le Stade en dirigeant l’association des amis du Stade.

 

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